(Ce qu’ont dit mes parents quand je leur ai annoncé à 16 ans que je voulais rentrer dans une école pour apprendre la vannerie)

Séduite par cette belle matière première qu’est l’osier, ce rejet de saule plein d’atout, séduite par les techniques élaborées de ce métier, cette passion anime mes mains depuis plus de trente ans.

Les premières pièces proposées, et que je fabrique encore sur commande, sont issues de mon apprentissage : objets utilitaires tirés de l’art populaire, mandelette au bord roulé, corbeille lessive au flan légèrement bombé, chazières à fromage, mue à poussin… De belles propositions sont venues enrichir mon expérience au fil du temps, des commandes particulières  (banquette d’attelage du 19ième siècle – du « sur mesure » ou de la démesure avec les Géants), des créations plus personnelles autour de l’osier vivant notamment sont nées à côté : Va et vient entre les Objets utilitaires ou les pièces imaginaires.

Aujourd’hui, avec le changement climatique, l’extinction biologique massive, la vannerie est en adéquation avec les enjeux écologiques contemporains. Il faut produire durablement, réduire ses déchets. Le panier de nos Grand-Mères dure plus longtemps que nos Grand-mères, il est une alternative au sac jetable, il se recycle.

L’attention que je porte sur la qualité de l’osier utilisé, sur les finitions, sur le choix des techniques sert aussi la durabilité de l’objet travaillé.

Cette démarche d’exigence, je la porte aussi lorsqu’il m’est donné l’occasion de transmettre. Que ce soit auprès d’ados ou d’adultes essentiellement. Le programme se construit autour de réalisations individuelles ou collectives, à visées culturelles et techniques les plus justes possibles. L’osier s’avère un matériau de choix lorsqu’il s’agit de créer un contenu riche en découverte du métier et de la matière.